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Rosemary Brown, celle qui parlait aux compositeurs défunts

Rosemary Brown, celle qui parlait aux compositeurs défunts

Rosemary Brown a affirmé pendant toute la fin de sa vie avoir communiqué très régulièrement avec Liszt et d’autres grands compositeurs. Elle a même fini par faire un disque des œuvres que les compositeurs lui auraient dictées avec la maison Philips. Voici l’histoire extraordinaire de celle qui communiquait avec les compositeurs défunts.

Nous sommes dans les années 60, Rosemary Brown est une femme anglaise qui mène une existence tout à fait ordinaire. Elle a la quarantaine et travaille dans la cantine d’une école pour subvenir aux besoins de son foyer. Pourtant, elle va surprendre l’Angleterre et le monde entier.

Premières apparitions

Tout aurait commencé dans son enfance. Vers l’âge de 7 ans, Rosemary vécut une première apparition. Provenant d’une famille de médiums, cette expérience ne la surprit guère. Pourtant, c’était Franz Liszt qui lui rendait visite, un vieillard souriant qui ne lui indiqua pas son identité, mais qui lui promit de revenir plus tard.

Chose promise, chose due, le compositeur revint une vingtaine d’années après, et cette fois pour du concret. En 1964, après une journée de travail fatigante, Rosemary s’installait au piano afin d’interpréter des airs à la mode pour se détendre. Elle sentit soudain une fluidité dans son jeu et même une certaine virtuosité, comme si quelqu’un contrôlait ses mains. Plus tard, elle affirma :

« Je jouais sans savoir ce que je faisais, comme si j’avais prêté mes mains à un étranger »

Des visites régulières

Liszt lui rendit fréquemment visite pendant des années, communiquant avec elle et lui présentant de grands compositeurs qui lui dictaient parfois des morceaux de musique. Ainsi, Rosemary affirmait communiquer régulièrement avec Debussy, Grieg, Liszt, Chopin, Stravinsky, Bach, Brahms, Beethoven, Schumann et Rachmaninov ! Ses échanges portaient sur des sujets musicaux, mais aussi sur des sujets de la vie quotidienne. Elle affirmait en effet avoir regardé la télé avec Chopin ou avoir renseigné Liszt sur le prix des bananes. Elle déclara également que Beethoven n’était plus sourd, de quoi soulager nos âmes, mais que Liszt était un peu pointilleux et avait tendance à la gronder lorsqu’elle ne prenait pas la dictée assez vite.

Des morceaux inédits

En effet au cours de ces « visites », le compositeur lui dictait des morceaux inédits, dans le but de prouver l’existence d’une vie après la mort. Rosemary était une piètre pianiste, c’est du moins ce qu’elle déclara lorsque ces apparitions attirèrent l’attention de la presse et c’est justement ce point qui parvint à surprendre une partie de la communauté de musiciens. C’était aussi l’époque du Flower power, une partie de la population souhaitait y croire. Mais comment aurait-elle pu composer à elle seule autant d’œuvres d’une qualité plus qu’honorable ?

Un accueil mitigé

Certains spécialistes apprécièrent ces nouvelles œuvres et d’autres crièrent à la supercherie. Les sceptiques trouvèrent de nombreux arguments à l’encontre de cette expérience paranormale: pourquoi communiquer avec cette femme en particulier pour donner une preuve de la vie après la mort ? Pourquoi des compositeurs ? Et dans ce cas, pourquoi ne pas avoir contacté des musiciens aguerris qui auraient pu échanger avec ces compositeurs de manière plus productive ? Enfin, pourquoi ne lui auraient-ils dicté que des œuvres pour piano si elle pouvait prendre la dictée sur papier et donc recevoir des œuvres pour tout instrument?

Rosemary Brown, celle qui parlait aux compositeurs défuntsPour finir, elle avoua qu’elle avait pris plus de cours qu’elle ne voulait bien l’avouer au début de l’aventure, selon les propos d’Harry Edwards qui mena une enquête à son sujet.

Certains affirmèrent encore que les nouvelles œuvres mises en avant auraient pu être composées par n’importe quel élève de conservatoire, ou que ces œuvres ne sont pas particulièrement caractéristiques des compositeurs qui sont supposés les avoir composées. Des journalistes de la BBC la suivirent pendant des semaines pour tenter de la piéger, en vain. Lorsqu’elle sortait de chez elle, c’était pour faire son marché.

Enfin, le professeur de psychologie émérite John Sloboda affirma à son sujet qu’il pouvait s’agir d’une supercherie bien orchestrée ou qu’elle produisait tous ces morceaux de manière inconsciente. D’ailleurs, il ajoute que l’imitation de ces morceaux n’est que partielle :

« A la lumière des commentaires d’Hindemith, il devient plus facile de comprendre les accomplissements de quelqu’un comme Rosemary Brown. On peut considérer qu’elle comprend certaines des règles de construction utilisées dans la musique des maîtres classiques et romantiques. Les compositions qu’elle produit, sont, toutefois, principalement de forme épisodique simple, et il leur manque la maîtrise organique à laquelle parviennent parfois les compositeurs dont elle prétend transmettre le message. Elle est une bonne – encore qu’inconsciente – imitatrice des styles de surface. Si les processus compositionnels n’étaient pas complètement isolés de la conscience, elle ne serait pas plus digne d’attention que les innombrables épigones oubliés de chaque domaine ou effort créateur. Il y a absence de la « vision » que ses compositeurs eurent en abondance dans leur vie »

Son témoignage reçut donc un accueil mitigé dans la communauté musicale. En revanche, les médias y virent un sujet à sensations et couvrirent l’événement régulièrement : entrevues, passages à la télévision, qui aboutirent à l’enregistrement d’un disque.

Le disque de Rosemary

La maison de disque Philips décida d’enregistrer les œuvres dictées à Rosemary après un avis psychologique positif émis par le professeur Tenhaeff, psychologue et parapsychologue qui indiqua à son sujet :

«Parmi les nombreux sujets que j’ai étudiés ces dernières années, Rosemary Brown est certainement l’un des plus intéressants. Elle est aussi l’une des personnes les plus agréables à fréquenter et certainement, l’une des plus équilibrées.»

La maison de disque Philipps, prit tout de même des précautions et fit intituler le disque : Musique de Rosemary Brown… inspirée par Liszt, Chopin, etc. Interprété au piano par Peter Katin et par Rosemary Brown. (Philips REF. 6500 093). Elle écrivit également un ouvrage, Unfinished Symphonies, paru en 1971.

Rosemary tomba gravement malade et ne reçut plus de messages des musiciens. Elle mourut en 2001, à l’âge de 85 ans. On ignore si elle passe désormais son temps avec ses amis compositeurs. En général, on la présente comme une compositrice et médium, de quoi satisfaire toutes les opinions.

Ecoutons un morceau de Rosemary

Voici Grübelei qui aurait été dicté à Rosemary Brown par Franz Liszt en 1969.

 

Bien entendu, nous ne prétendons pas émettre de jugement sur cette histoire, chacun est libre de croire ce qui lui plaît. On peut lire quelque part à ce sujet :

Si non è vero, è bene trovato…

Si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé…

Image à la Une, image de Metaphysical articles, qui nous montre comment Rosemary reçoit une nouvelle Mazurka de Chopin, lors d’un tournage pour la télévision américaine en 1980. Dans le texte, Rosemary au piano, noiportal.hu

Publié dans Compositeurs, Histoire.
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