Parties de l’archet
Voici les parties de l’archet… Il est toujours fabriqué selon le même modèle et comporte les mêmes parties depuis les innovations de Tourte au XVIIIe siècle. En revanche, son mode de production s’est diversifié. Sa fabrication artisanale qui reste de meilleure qualité est réservée aux archets haut de gamme et regorge de précision, alors que la production massive, moins précise, est réservée aux instruments d’étude. Il fait aussi l’objet d’innovations, tentant de dépasser le modèle classique. Mis au point sous sa forme moderne par François Tourte au XVIIIe siècle, il est resté, en substance, identique.
Vous trouverez dans cet article: Les parties de l’archet de haut en bas, leur description, un schéma pour les visualiser et enfin, un bref récapitulatif des termes employés pour décrire les mouvements d’archet.
Définition des parties de l’archet
La tête
C’est la tête de l’archet qui renferme l’une des extrémités de la mèche. Même si on lui donne un nom spécifique, elle fait partie de la baguette. Elle est taillée avec soin et creusée afin d’accueillir la mèche.
La plaque de tête
La plaque de tête est une petite partie qui est ajoutée à la tête et qui permet de recouvrir le point d’entrée de la mèche. Elle est habituellement faite d’ivoire ou autre matériau moins onéreux.
La mèche
La mèche de l’archet est la partie qui est en contact avec les cordes du violon, alto ou autre instrument à cordes frottées. Elle a une incidence notoire sur la qualité du son. Tendue au moyen du bouton, sa tension est adaptable aux besoins du violoniste et du morceau qu’il doit interpréter. Elle est faite à partir de queues de cheval, même si l’on utilise communément le terme de crin. Pour favoriser son accroche, elle doit être frottée avec de la colophane, une résine qui lui donne l’adhérence suffisante pour provoquer la vibration de la corde. En moyenne, selon le goût du musicien et les propres caractéristiques de l’archet et du crin choisi, on utilise entre 160 et 180 crins pour un violon et environ 220 crins pour un archet de violoncelle. Certains matériaux de substitution innovants sont actuellement développés mais doivent encore faire leurs preuves.
La baguette
La baguette est traditionnellement fabriquée en bois de pernambouc ou en bois présentant des caractéristiques de densité et flexibilité similaires comme le massaranduba. Mais elle peut aussi être en fibre de carbone ou autre matériau composite. La baguette de l’archet moderne (à partir de Tourte) est de forme convexe, alors qu’elle a une forme concave pour un archet baroque. Cette forme lui est donnée à chaud, c’est-à-dire qu’elle n’est pas taillée en forme d’arc mais formée afin de conserver les fibres dans toute leur longueur. Légère et très travaillée, elle doit être bien droite pour permettre au violoniste de jouer dans de bonnes conditions.
La garniture
La garniture de l’archet se trouve à côté de la poucette. Il s’agit d’un filament, en argent ou alliage, enroulé autour de la baguette. Elle peut aussi être composée d’autres matériaux. La garniture constitue une protection pour cette dernière, mais elle peut avoir une autre fonction, celle d’équilibrer l’archet. On peut en effet jouer sur son poids pour y parvenir.
La poucette
Généralement en cuir, la poucette recouvre la baguette là où l’on soutient l’archet. Elle sert de protection à la baguette et procure plus de confort au violoniste.
Le passant
Le passant est une partie métallique juxtaposée à la hausse. Il sert de finition, de renfort. Il maintient la mèche en place. On y enfile la mèche et il se positionne sur la hausse. Il est fabriqué à partir d’alliages pour les archets d’étude ou de métaux précieux comme l’argent ou l’or pour les archets professionnels. Le choix du matériau est souvent assorti au matériau employé pour la fabrication du bouton.
La hausse
La hausse est une partie importante dans la mécanique de l’archet. Elle peut être fabriquée à base d’ébène, de palissandre, de bois de rose, mais aussi en os ou en ivoire. Il existe même des hausses fabriquées à partir d’ivoire de mammouth ou d’os de baleine. Elle peut présenter une décoration en forme de pastille, en nacre, appelée œil parisien. C’est la hausse qui, en se déplaçant sous l’action du bouton, permet de tendre ou détendre l’archet. Elle existe depuis très longtemps puisqu’on l’a trouvée sur des archets anciens très rudimentaires.
Le bouton
Le bouton est la partie mécanique la plus importante de l’archet et probablement la plus ingénieuse. Son premier emploi est attribué à Tourte. Il est tourné dans un sens ou dans un autre afin autre qu’une vis associée à la hausse, permette de tendre et détendre la mèche. Il peut être fabriqué à partir d’alliages métalliques, d’argent ou d’or. Il est souvent décoratif.
Voici un schéma montrant toutes les parties de l’archet.
Termes employés pour le jeu
Souvent on indique la position et la partie de mèche à employer pour jouer des notes précises. La pointe, le milieu ou le talon. Ces indications permettent de faciliter l’interprétation des morceaux. Elles apparaissent sur le schéma présenté dans cet article.
Il existe également toute une terminologie décrivant les mouvements d’archet: détaché, staccato, ricochet, louré et bien d’autres. Elle permet de définir des « effets » qui enrichissent l’interprétation et demandent une certaine maîtrise au violoniste. Vous pouvez en apprendre plus à ce sujet ici.