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Le violon pochette

violon pochette

La pochette, le violon pochette, pochette de violon ou la pochette d’amour sont autant de noms employés pour désigner en français ce violon en modèle réduit jouable, employé par les maîtres de danse jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Certains auteurs suggèrent qu’elle provient directement du rebec et d’autres qu’elle a été conçue comme une miniaturisation du violon.

Origine du nom pochette

L’origine de son nom n’est pas certaine. Il semblerait que le terme de pochette provienne de la poche de cuir contenant l’instrument ou du fait qu’il était possible de la transporter dans une poche.

En anglais, on emploie le mot de « kit » qui selon les experts, pourrait être une déviation de « pocket », ou poche. Le mot français est également employé, probablement en raison de l’importance de la danse française à cette époque.

En allemand, on l’appelle « Taschengeige », qui ramène au même sens. On trouve également une référence chez Goethe qui la nomme « Tanzmeistergeige », littéralement, violon du maître de danse.

En espagnol, elle s’appelle « violín de bolsillo », violon de poche ou « violín de maestro de baile » soit violon de maître de danse, probablement par traduction. Tous ces emplois ramènent au même sens.

Emploi de la pochette

violon pochette Le maître de danseLa pochette était surtout employée par les maîtres de danse pendant les cours qu’ils prodiguaient à leurs élèves. Les chefs d’orchestre et compositeurs l’utilisaient pour essayer des notes et les musiciens de rue s’en servaient aussi. Elle était assez répandue entre le XVIe et le XIXe siècle.

La pochette a toujours été un instrument de fantaisie, comme en témoigne sa facture, son ornementation et le peu d’œuvres qui prévoient son emploi. En effet, elle n’était que très peu utilisée en concert à son « époque faste », probablement en raison des limites de sa sonorité. A noter l’emploi de la pochette par le compositeur et collectionneur Louis Clapisson dans Les Trois Nicolas de 1858 ou dans Les trois masques de 1866 pour interpréter un air de danse.

Actuellement, la pochette est parfois équipée de micros pour le concert. Elle est jouée assez rarement, notamment dans la musique traditionnelle.

Diversité de formes de la pochette

pochette ou violon pochette de Stradivarius

Etant très pratique à transporter en raison de sa taille réduite, 35 à 50 cm, elle se popularise et prend des formes variées. Son archet est court, pour respecter la fonction première de transportabilité et mesure de 30 à 35 cm, mais l’instrument propose toujours quatre cordes avec des écarts entre les cordes similaires à ceux du violon, de sorte qu’un violoniste peut en jouer facilement.

La plupart des grands luthiers en ont fabriqué. Vous pourrez admirer des exemplaires de pochettes à la Cité de la Musique, à Paris. Le musée en compte 103, mais seuls quelques unes sont exposées, comme celle de Stradivari, affichée ci-contre qui a vraisemblablement été amenée en France par Tarisio et acquise par un luthier lyonnais avant d’arriver aux mains de Clapisson.

Il existe des modèles baroques ou classiques, les bois employés à leur facture sont divers. Contrairement au violon qui se fabrique essentiellement en épicéa, érable ondé et ébène, la pochette peut être constituée d’autres essences ou matériaux : bois exotiques, ivoire ou même carapace de tortue. Les modèles présentent parfois des fantaisies, incrustations de nacre ou accessoires. La caisse de résonance peut avoir une forme semblable à celle du violon, en étant plus ou moins allongée ou avoir une forme différente, comme celle d’un violon baroque. Ces pochettes furent construites à partir du XVIIe siècle.

On trouve aussi de nombreux exemplaires de pochettes anciennes de forme oblongue, totalement épurée. Dans ce cas, elle ressemble plutôt à l’ancienne gigue et prend le nom de « pochette-bateau ». Ce modèle serait le plus ancien. Il est constitué d’une seule pièce de bois qui forme le manche, la caisse de résonance et les éclisses. On ajoute d’autres pièces pour former la touche et la table d’harmonie.

Il n’existe pas, contrairement au violon et aux autres instruments à cordes frottées, de modèle standard pour la pochette. Cela a donc laissé une grande liberté aux facteurs qui débordèrent de créativité et nous ont lègué des exemplaires plus surprenants les uns que les autres.

Sonorité

La sonorité de la pochette est très particulière en raison de sa caisse de résonance réduite au maximum. Elle manque d’ampleur, de volume et de richesse, ce qui explique peut-être pourquoi elle est devenue un instrument désuet ou rarement joué. Sa sonorité est même un peu nasillarde comme vous le constaterez dans la vidéo proposée ci-après.

Elle procure néanmoins l’avantage de l’instrument peu encombrant et vous en conviendrez, elle est charmante.

Position de jeu

La position typique du joueur de pochette est différente de celle du violoniste, même si elle présente des similitudes. Elle se place contre la poitrine du musicien, contrairement au violon qui est maintenu dans le cou et sur l’épaule. Cependant, elle est jouée sur le côté gauche et l’archet et tenu par la main droite, comme au violon.

Malgré ses qualités pratiques et son charme incontestable, la pochette est tombée en désuétude, probablement en raison de sa sonorité qui n’est pas suffisamment mélodieuse et qui manque de volume. Cependant, plusieurs luthiers ou facteurs en fabriquent encore. Sur le marché actuel, on trouve essentiellement des pochettes-bateau, des pochettes ayant la forme d’un violon plus ou moins allongé, en modèle baroque ou classique.

La pochette en action

Helen Sherrah-Davies interprète « Lilli Burlero » de 1690 sur une pochette en provenance d’Allemagne construite par Georg Wörle en 1673.

Image à la Une, Vichy Enchères, présentation de pochettes diverses mises en vente en décembre 2016.

Photos dans l’article, pochette Stradivarius de la Cité de la Musique et estampe Le Maître de danse de Jacques Le Bas, Gallica.

 

Publié dans Histoire, Lutherie.
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