La Famille Amati
La famille amati: Andrea Amati, Antonio et Girolamo Amati, Nicolo Amati, Girolamo Amati II, autant de luthiers, issus d’une même famille qui ont fondé la lutherie telle qu’on la connaît aujourd’hui. Voici l’histoire de chacun et l’arbre généalogique de la famille…
Andrea Amati (1505 – 1578)
Amati est l’un des plus anciens fabricants de violons dont on a préservé des instruments jusqu’à aujourd’hui. Il est le luthier, avec Gaspar da Salo, Giovan Giacobo Dalla Corna et Peregrino Zanetto, qui donne probablement sa forme définitive au violon moderne. Un nombre très réduit d’instruments est arrivé jusqu’à nous, fabriqués entre 1560 et 1574, la plupart d’entre eux, marqués de l’écusson de Charles IX. Ses violons se caractérisent par une grande élégance et démontrent une bonne connaissance des principes géométriques.
Antonio et Girolamo Amati
Andrea Amati a été succédé par ses fils Antonio Amati (1540-1638) et Girolamo Amati (1561-1638), connus comme « Les Frères Amati ». Ils font à leur tour de belles contributions au dessin du violon, et perfectionnent la forme des ouïes. On pense aussi qu’ils ont beaucoup travaillé sur l’alto et qu’ils ont déterminé son format moderne.
Nicolo Amati (1596 – 1684)
Fils de Girolamo Amati. Il s’agit peut-être du plus prolifique des luthiers Amati. Il améliore le modèle développé par la famille en créant des violons plus puissants. Son modèle le plus courant est cependant très petit, mais il fabrique un modèle plus grand appelé le « Grand Amati » qui reste l’un des plus prisés de nos jours.
Nicolo Amati contribue à l’histoire du violon, non seulement par la facture, mais aussi par l’enseignement. N’ayant pas d’enfant pour reprendre son atelier, comme c’est la tradition à l’époque, Nicolo Amati est l’un des premiers à prendre un apprenti qui ne fait pas partie de sa famille. Andrea Guarneri, qui fonde finalement la famille Guarneri, est l’élève de Nicolo.
Par ailleurs, il existe un violon fabriqué par Antonio Stradivari avec une étiquette datant de 1666 qui indique: “Alumno Nicolai Amati”, en français, « Elève Nicolai Amati ». On pense donc d’après cette indication que Stradivarius a pu être l’apprenti d’Amati. Ceci étant dit, le doute persiste puisque Stradivarius a tout aussi bien pu apporter cette indication en hommage au travail d’Amati, pour se placer en admirateur, il n’existe pas à l’heure actuelle de documents complémentaires pouvant étayer cette théorie.
Nicolo Amati a eu d’autres apprentis, selon des sources documentées, cette fois: Matthias Klotz, Railich Jacob, Pasta Bartolomeo, Bartolomeo Cristofori, Gennaro Giacomo et Giovanni Battista Rogeri.
A 53 ans, Nicolo a un fils appelé Girolamo Amati II (1649-1740), qui est le dernier luthier de la lignée à avoir laissé à l’histoire des violons Amati.
A la Une, vue actuelle de la ville de Crémone, Italie.