Toccata et fugue en ré mineur
La toccata et fugue en ré mineur reste l’une des œuvres les plus reconnues de Jean-Sébastien Bach et le morceau pour orgue le plus célébre au monde. Toute personne, initiée ou non à la musique classique l’a sans doute entendu plusieurs fois dans sa vie, puisqu’elle est largement reprise au cinéma, à la télévision, à la radio et même dans les jeux vidéo.
Ce morceau pour orgue, assez bref, fut crée pendant la jeunesse du musicien, et selon les musicologues, c’est la raison pour laquelle cette partition n’est pas écrite avec l’esthétisme caractéristique des œuvres issues de la maturité artistique qu’on lui connaît postérieurement.
L’oeuvre a vraisemblablement été inspirée par Dietrich Buxtehude, musicien, organiste et compositeur allemand que Jean-Sébastien Bach admirait beaucoup.
Néanmoins, la paternité de cette oeuvre reste controversée et certains musicologues attribuent la toccata et fugue au compositeur Johann Peter Kellner.
Structure de la Toccata et fugue en ré mineur
La toccata et fugue en ré mineur se compose de trois parties.
Une partie de 29 mesures, composée de gammes, d’arpèges, d’accords dissonants, style récitatif, toccata (prestissimo)
La fugue, de 97 mesures, avec une partie en forme de toccata (des mesures 59 à 85)
La conclusion, des mesures 127 à 143, retourne au style récitatif (noté expressis verbis) (presto – adagio – vivace – molto adagio…)
Si à l’origine, cette oeuvre est vraisemblablement écrite pour orgue, des transcriptions pour de nombreux instruments existent. Nous vous présentons aujourd’hui une interprétation surprenante de la Toccata et Fugue en ré mineur pour violon.
Vidéo de la toccata et fugue en ré mineur au violon
Cette version de la toccata et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach au violon est interprétée avec brio par le violoniste Sergeï Krylov.
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Toccata
La toccata est un type de prélude que les organistes improvisaient avant d’interpréter une fugue. Son discours mélodique est fréquemment interrompu par des passages rapides, arpèges, accords non harmonieux, etc.
Fugue
Polyphonie, structurée selon la technique du contrepoint. Cette dernière, implique la superposition de deux ou plusieurs mélodies entendues de manière simultanée, ayant toutes la même importance. Cette simultanéité crée une texture sonore dense, typique de la richesse esthétique du baroque. Les mélodies peuvent sembler contradictoires et peuvent même sembler chaotiques aux oreilles les moins exercées; mais avec une écoute plus exercée, elles créent une parfaite harmonie musicale.
A la Une, Peinture Bach in Heaven de Johnathan Day.